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ATELIER D'ÉCRITURE CRÉATIVE
"Lavenant, ici et maintenant"
  de Septembre 2005 à Juin 2006
à Boffres (Ardèche)
- Acrostiches
- Anamnèses
- "Le Printemps des Poètes"

 


ACROSTICHES


.......Au jardin les Anémones
...s'inquiètent des Nuages
elles craignent les Nuées
..........................l'Ellébore, elle, se réjouit.

...Autour de la Maison,
.......les mauves Iris bordés de blanc. Des fleurs
..dans le jardin, Retraite riante.
.....................L'Etoile du matin me parle de voyage,
......................l'Italie peut-être.
Qui a dit que le Loup-garou court sur la lande ?
......Non, sur la Lande
........................Ensoleillée
.........................................Seul un lièvre se régale de serpolet.

 
...............Il n'y a pas d'Absence
..........Qui ne soit sans Nuage et si je vois les
.......Étoiles bleues des Nigelles parfumées,
.........Éparpillées en un Imbroglio coloré ce
............N'est que pure Coïncidence ou simple mirage Car je dois me rappeler
Que je suis seule sur le Kilimandjaro
  Demain matin j'irai au marché de Lamastre.
...Je t'achèterai une pièce de Calicot blanc et léger afin de te ...confectionner une robe de Libellule. Ainsi tu
seras prête pour la première Aurore de la lunaison
....et tu pourras atteindre ton Illumination dont le signe
......sera un puissant éclat de Rire et la floraison subite et
. . inhabituelle d'une touffe d' Ellébore.

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Septembre 2005 : l'école
 

L'école de la République : Nice, les années 50
La blouse grise du Maître
Les tabliers écossais des enfants
Le maître joue de la mandoline et les enfants, debout entre les bureaux, chantent " le ciel est bleu " de Charles Trénet.
Hiver 56, il neige sur Nice, les enfants construisent un igloo en boules de neige dans la cour de récréation.
M.

 

École rue de la Fontaine 1961-1965
Je joue à Belphégor dans la cour de récréation.
Les bouts de craies et les buvards dans les encriers.
Le mal de fesses sur la chaise en bois.
Je trace une marelle sous les marronniers.
La première et dernière fois où j'ai été 1ère de la classe.
La distribution de petites bouteilles "chocolatées", à boire avec une paille, une fois par semaine avant l'heure de la sortie.
A.

 

L'odeur du pupitre ciré de la veille de la rentrée.
Nuage de poussière du tampon qui a servi à essuyer le tableau noir Tampon de caoutchouc évoquant mille sujets et appliqués soigneusement à la fin du travail du jour.
Moment solennel de la Distribution des prix et remise de beaux livres enrubannés.
Jeux de marelles interrompus par la sonnerie stridente, annonce de la fin de la récréation
A.

 
Les doigts crispés sur le porte - plume, je m'applique a faire des barres bien verticales, régulières et surtout sans TACHES !!!
À la fin du cours, Hélène, une grande, va au tableau noir et le couvre d'un dessin avec des craies de couleurs. Ce chef d'œuvre reste là le temps de la récréation.
Et l'encre sur le bord du bureau pour tacher la blouse bleu clair de la Maîtresse quand elle passe près de moi en lisant la dictée.
B.
 
J'étais à l'école… par Léa Crocmiboule
Le bureau en bois poli par des générations d'écoliers. La partie sur laquelle nous écrivions était légèrement inclinée et servait de couvercle au casier. Ce couvercle se relevait et se rabaissait, c'était bien pour se cacher un instant derrière mais pas pratique du tout quand nous avions oublié un cahier ou un livre. En haut, derrière les charnières il y avait un replat creusé à droite d'un trou ayant juste la taille de l'encrier en porcelaine blanche.

L'odeur de l'encre quand nous remplissions nos encriers

Les taches sur le bureau, par terre, sur nos cahiers, nos tabliers

Les plumes sergent - major et les jolis portes plumes en bois peint mâchonnés au bout.

Le goût de ces portes - plumes et des crayons. Les pages d'écriture, les lignes de a, de b, etc…en minuscules, en majuscules, belle calligraphie.

Dans la marge à l'encre rouge, les observations de la maîtresse, en belle écriture avec des pleins et des déliés, même pour écrire " mal " !

Les phrases à copier 10, 20 fois ou plus, comme punition. J'alignais les 20 premiers mots les uns au-dessus des autres puis les 2e etc sans comprendre pourquoi la maîtresse n'était pas contente !

Le poêle en fonte rond et noir, qui parfois rougissait. Sa grille autour qui nous empêchait de nous brûler.

Les bûches que nous allions chercher à tour de rôle dans le hangar au fond de la cour

À côté du hangar, les toilettes à la turque, la porte en bois qui n'allait pas jusqu'en haut, le bruit de cette porte que nous claquions.

Le grand tableau sur l'estrade à droite du bureau derrière lequel se cachait la maîtresse. Sur le mur la carte de France.

L'odeur poussiéreuse de la craie et du chiffon.

L'odeur de la classe qui me prenait à la gorge, odeur de craie, d'encre, de crasse, de renfermé. Quel mélange nauséabond !

Quand la cloche sonnait le bruit de toute les chaises qui reculaient, des bureaux que l'on fermait, des galoches qui couraient. À tour de rôle c'était un grand qui allait tirer la cloche, je n'ai jamais été grande dans cette école.

Dans la poche de mon tablier la pierre plate pour jouer à la marelle.

Les deux marelles dans la cour, celle des petits près de la grille, celle des grands sous le marronnier, très convoitée.

Nos ardoises noires, bordées de bois, unies d'un côté, quadrillées de l'autre.

Le crissement du crayon d'ardoise, emmanché sur son support métallique.

La musique de nos litanies de b-a ba et de tables de multiplications et d'additions que nous récitions ensemble.Les petits mots que nous nous envoyions discrètement les uns aux autres.

 

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Le Printemps des poètes
"Le chant des villes à la campagne et le chant des campagnes"

Mémoires sauvées du vent

C'était ma rue, elle reliait les deux artères principales de la ville.
Moi, j'habitais le cœur.
Dans ce cœur, planté d'un cèdre centenaire palpitait ce qui pour moi était la vie.
Sa tête était un immeuble moderne, banal, dénué de tout sentiment, sans mémoire.
Si l'on voulait trouver l'âme de cette rue, il fallait s'enfoncer dans les ruelles, qui,
telles des bras, s'enfonçaient de part et d'autre de son corps.
Mais la vie de la rue était impulsée par notre maison et notre cèdre.
Maison peuplée d'enfants.
Enfants qui, à cheval sur bicyclettes ou trottinettes traçaient des jambes en descendant
la rue puis, tel le sang dans les artères et les veines, remontaient vers le cœur,
s'enfonçaient dans les ruelles puis, inlassablement revenaient vers le cèdre.

Maintenant, bien des années plus tard, ma maison, le cœur de ma rue a été détruite par
les bulldozers et le cèdre a été abattu.

 

C.

.

 
Marcher dans la ville,
pieds nus
............Les métros passent
............Les autos passent
............Les passants passent
...................Tête basse.
Chercher les arbres
Lever la tête
et écouter
............l'oiseau qui chante.
 

Marche dans la ville
pour trouver l'arbre
où l'oiseau chante
.......écoute

....................................A.

A........
 
  Le Vert Galant

Il était là, toujours accueillant, offrant calme et verdure aux promeneurs mélancoliques, aux amoureux rêvant du bout du monde.
Il s'étirait au pâle soleil parisien, trempant ses pieds dans l'eau clapotante de la Seine, prolongement campagnard de' l'Ile de la Cité.
Les bruits de la ville ne l'atteignaient pas. Il avait réussi à s'isoler de tout et nul n'osait le déranger. Même les clodos en état d'ivresse, les bandes de jeunes excitées, baissaient la voix en pénétrant sous sa chevelure verdoyante.

(Extrait de " ma vie parisienne "par Luna Bandite)

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